Aller au contenu

Page:Répertoire national ou Recueil de littérature canadienne, compilé par J Huston, vol 1, 1848.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
249
LE RÉPERTOIRE NATIONAL.

Il a dague, éperons, et mandore, et rebec,
Mêlant le chevalier avec l’homme de lettres,
Il use d’un poignard pour cacheter ses lettres,
À Paris ainsi qu’à Québec.

Le Gascon.



1834.

UN ESPOIR.

Enterré tout vivant dans la prison profonde,
Que j’ai crié de fois en proie au désespoir,
En mesurant des yeux les murs du cachot noir,
Et les membres flétris sur une paille immonde ;

Que j’ai crié de fois : « N’est-il plus dans le monde
Des lacs bleus caressés par la bise du soir,
Et de moelleux gazons où l’on puisse s’asseoir,
Et des soupirs d’amour, et d’écho qui réponde ? »

Mais parfois dans mon âme — ainsi qu’en une tombe,
Un rayon du soleil, — une espérance tombe,
Et s’en vient adoucir l’âpreté de mon sort !
Oh ! que j’aime à penser qu’une amante fidèle,
Pénétrant jusqu’à moi malgré la sentinelle,
Viendra briser mes fers — et ce sera la mort !

g. g.

1834.

CHANT PATRIOTIQUE.


        Nobles descendants de la France,
        Prêtez l’oreille à mes accents,
        Et défendez avec constance,
        L’héritage de vos enfants.
Du Saint-Laurent que la rive affranchie
Répète au loin ce cri de la patrie :
Au Canada jurons fidélité, (Bis)
Vivent nos droits, vive la liberté ! (Bis)