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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/100

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» transfusion du sang, elle effrayerait un esprit encore faible, et j’ai d’ailleurs puisé dans mon invention des moyens bien plus ingénieux et moins révoltans pour cette inoculation des désirs, et même des qualités que vous appellez morales, et qui comme les désirs, ne sont autre chose que le jeu des ressorts physiques qu’on peut modifier à volonté. Procédons à l’inoculation ».

A peine eut-il achevé, qu’il tira d’un secrétaire une soucoupe d’or et une lancette dont il se souleva l’épiderme jusqu’au vif ; il se coupa ensuite une meche de cheveux il plaça le tout avec la peau qu’il s’était enlevée sur un réchaud d’esprit-de-vin enflammé ; il versa sur ce mêlange quelques gouttes de son haleine convertie en un fluide, par un procédé extraordinaire, dont il était, disait-