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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/110

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plus élégantes. Son entrée fut légère, vive ; il vint tomber à mes pieds avec grace, saisit ma main avec tendresse et la porta sur son cœur. Il détacha ensuite la bandelette de ma jambe, et voyant la blessure rosée, il poussa des cris de joye et ne fit qu’une chaîne de baisers jusqu’à mon genou… Je me trouvais alors dans un état d’ivresse dont le souvenir me couvre encore de rougeur. Mes yeux erraient sur Ernest, mon sang bouillonnait ; l’effet était produit, je balbutiai l’accent du désir et ne m’entendis plus… Mais, ce n’était point le Baron… Non, ce n’était point lui qui triomphait ; malgré tous ses poisons, le monstre m’était toujours odieux !… C’est toi, toi seul Ernest qui étais l’enchanteur, et qui connaissais tout l’art dont le scélérat se vantait.

Je fus long-tems sans pouvoir me