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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/116

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parti pris de proclamer hautement ses crimes, ne pouvaient vaincre l’effroi qu’il m’inspirait. Pendant que je me livrais à ces craintes, la bonne Gerboski avait conclu le marché jusqu’à Bude, la voiture fut prête, et nous partîmes. J’avais par le plus grand bonheur conservé les deux cens ducats de restitution : combien ils me devenaient précieux, en me séparant d’un monstre ! Je recommandai au conducteur la plus grande diligence et nous fûmes coucher le même soir à Milna. La traite était de quatorze lieues ; mais je me trouvais encore trop près du scélérat. D’ailleurs je rentrais sur les frontières de Pologne, ce qui redoublait mes inquiétudes.

Nous passâmes-là une nuit peu tranquille ; comme nous songions à repartir le lendemain, j’entendis battre la caisse, à l’entrée du Bourg. Effrayée,