Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
( 105 )


Il se met alors à chanter et continue sa route… Il fallait prendre sur le champ mon parti ; une crevasse profonde, formée par la glace, était près de moi ; l’aspect en était effrayant, c’était un abîme de plus de cinquante pieds, dans une obscurité complette ; mais je pouvais sauver mon fils, je n’hésitai pas. Je m’avançai sur mes mains jusqu’au bord, et me hazardai à descendre. Quelques parties saillantes comme des marches, favorisaient mon projet. Je plaçai Edvinski sur mon dos, ses petites mains passées autour de mon col, et demandant au Ciel la force et son secours, je descends la première marche, une seconde, puis une troisième : prête à mettre le pied sur la quatrième, j’entends au fond de l’abîme des voix ; on parlait bas, je ne pouvais rien distinguer ; mais je frissonnai et ma

E 5