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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/125

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» généreuses prend des vêtemens de paysanne et va à Mirback chercher des alimens pour la Colonie. On m’en a nommé le chef ; triste emploi pour mon cœur déchiré, et que je n’eusse jamais accepté, si mes infirmités ne me mettaient hors d’état de rendre tout autre service. Quelques-uns des Colons ont des fonds à Venise ; mais la plupart se trouvent en ce moment dans un dénuement absolu, et vous voyez que nous cherchons par le travail à soutenir les jours de ceux qui n’ont plus que des amis ».

Je me retournai et apperçus plusieurs de mes compagnons d’infortunes travaillant à des ouvrages d’horlogerie pour la Hongrie. Des femmes délicates, des vieillards dont les yeux presque éteints avaient besoin de repos, s’appliquaient dans ce gouffre