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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/147

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l’infortune. Réflexion superflue pour ce brave général ; mais j’étais mère et je cédai à leurs instances.

J’embrassai donc tous mes compagnons d’infortune, je leur remis quelques cordiaux dont je m’étais munie et dont ils devaient avoir grand besoin dans cette retraite humide, et après nous être livrés au doux espoir de nous retrouver à Venise, aux projets de réunion pour une existence économique et douce, je remontai quoique difficilement avec Edvinski et mon guide.

Edvinski marcha avec courage pendant deux lieues ; mais la fatigue et le froid venant à le saisir, Solamor (c’était le nom du soldat) le chargea avec légèreté sur ses épaules, et continua sa marche avec la même vivacité, vers les hameaux situés au pied des Monts, sur la gauche. Je lui demandai alors pourquoi nous changions de route :

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