» ironiquement Talbot, ne perdons
pas un instant à obéir aux ordres
de Madame. » On saisit alors l’infortuné
Durand, on mit un bandeau
sur ses yeux, il m’avait jetté un regard
pénétrant qui m’alla jusqu’au
fond de l’ame. Ah ! je crois aux pressentimens ;
juste Ciel ! à quelle horreur
j’étais réservée ! j’aurais dû mourir
du coup que je ressentis alors !… Mon
malheureux compagnon n’osa pas soufler ;
son regard m’avait tout dit. La
horde infernale sortit, l’emmena, et
l’on me laissa libre dans mon appartement,
me prévenant toutes-fois que,
si je faisais la moindre tentative nouvelle
j’étais perdue, et que j’eusse à me
préparer à me remettre au travail
comme à l’ordinaire, « attendu, disait
Talbot, que les affaires passent avant
tout, et qu’il fallait faire gémir la
presse. » Gémir la presse ! Ce mot
Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/191
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 175 )
H 4