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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/32

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les eaux du torrent, il passa jusqu’à l’autre rive, où il attacha pareillement l’extrémité de sa corde. Il revint ensuite me chercher : « Allons, Madame, du courage, me dit-il, » et nous entrâmes dans le torrent, lui, conduisant l’animal par la bride ; moi, serrant mon fils sur mon sein, et tenant avec force la corde de l’autre main ; tout alla bien jusqu’à dix pas de la rive opposée, lorsqu’un bloc, roulant sous les pas du docile animal, le fit broncher et tout fut submergé. Le délire, l’eau que j’avalai, le désespoir subit de perdre mon fils, tout m’ôte la possibilité de décrire ce qui se passa en ce moment. Je sais seulement qu’en reprenant connaissance, je me vis sur l’herbe, fortement serrée contre mon enfant que mes bras roidis étouffaient, et ma tête appuyée sur les genoux du