élan paternel, au milieu d’un orage !
Nous étions tremblans, consternés…
» Le malheur me suit, s’écriait-il !
je ne puis arracher de mon cœur
déchiré l’image de ma fille où
traîne-t-elle ses pas errans ?…
Mais qu’elle fuye loin de la foudre
paternelle, disait-il en saisissant
l’arquebuse d’un Tyrolien ! si jamais
elle s’offrait à mes yeux… » A ces
mots Julie se précipite hors de la
forêt… « Mon père, je mourrais innocente !
s’écrie-t-elle en courant à lui
et se prosternant sur la terre, malheureuse !
Elle a à peine prononcé
ces mots que la foudre est partie…
Julie est baignée dans son sang, le
Baron prêt à défaillir de douleur, le
village consterné : on environne Julie,
on la relève, on lui porte des secours.
La lutte la plus terrible de la tendresse
paternelle et de l’antique
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