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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/338

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Julie ; mais d’un autre côté la sévérité, la véhémence extraordinaire de cet homme me donnaient de justes allarmes pour l’avenir.

» Je me trouvai, le lendemain, sous les sapins à l’endroit indiqué, le Baron ne se fit pas attendre, il prit mon bras sans dire un mot et nous nous enfonçâmes dans la forêt. Je le trouvai oppressé, rêveur, il ne fit que soupirer jusqu’à la ferme de Smith, où nous arrivâmes fort tard. Il m’ordonna de rester à l’entrée du bois. Au bout d’une heure de station à la petite fenêtre, il vint me rejoindre. Il prit encore mon bras d’un air distrait. Mais plus calme. « Elle a prononcé mon nom, disait-il en lui-même, elle ne me hait pas… » et il précipitait ses pas. — Votre fille est mieux, me hazardai-je à lui dire ? — Tu sais donc, s’écria-t-il en frémissant !… tu as vu l’accident… — L’ac-