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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/342

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suivi d’un seul domestique qui conduisait un cheval de main. Il s’avança vers moi ; je le précédai dans la forêt et m’acheminais à une plage de genets. Là, il mit pied-à-terre, arma ses pistolets et vint droit à moi. — Où est ton maître, me cria-t-il avec fierté ? — Bien près de vous, lui dis-je avec douceur. — Il vient me braver ?… — Non, il vient se défendre. — Que tarde-t-il ? Quelles sont ses armes ?… — Ses armes, Monseigneur ! ses armes !… les voilà ! votre cœur paternel et notre innocence, m’écriai-je avec feu en me jettant à ses pieds, ainsi que Julie, sortant du bois, le bras en écharpe et soutenue par le vieux Smith qui fondait en larmes. La surprise, l’estime que le Baron avait conçue pour moi, sur-tout le tableau de Julie blessée par un trait paternel, pâle, défaillante, suppliante ; tous les