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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/36

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à mes amis… Le Commandant arriva enfin. Je reculai d’effroi à l’aspect de deux moustaches énormes. Il entra, s’approcha d’un air terrible, et je reconnus qui ! le Chevalier Morlinski, Patriote Polonais, transporté à Alvina pour servir ses amis et qui jouait son rôle de sujet Russe à merveille… « Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Où allez-vous ? » me cria-t-il d’une voix terrible et me poussant le pied avec adresse. Il vit que je me troublais : nouvelle question d’une voix tonnante, et m’évitant ainsi à chaque fois l’embarras d’une réponse ; il me conduisait jusqu’au pont de la limite de Gallicie, et me renvoyait brusquement, lorsque le petit Sergent, fixant mon fils avec attention, s’écria : « le diable m’emporte ; c’est un enfant de Magnat ! où est ta mère ?… » C’est cette