premier péril, le danger de l’avis
donné au Baron d’Olnitz. J’apportai
donc tous mes soins à hâter mon départ,
et le jour même je fis mes
dispositions pour gagner la capitale
du monde chrétien.
J’arrivai à Rome à la fin de juillet. Quelle émotion j’éprouvai, à la vue des vestiges de cette antique Reine de l’Univers ! quelle décadence ! quel tableau du néant de la gloire et des passions des hommes ! Je songeai aussi aux désastres de ma patrie, et c’est dans ces tristes réflexions que je descendis à un hôtel modeste, sur la place du Cirque. Je me fis présenter le sur-lendemain chez le Cardinal de Bernis protecteur-né des réfugiés de tout pays. A mon nom seul, il accourut, et son accueil, toujours si affable, prit une teinte de considération, qui augmenta celle de l’assemblée.