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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/418

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cercles taciturnes et par duo, sans m’intéresser, m’avaient fait passer quelques jours, dans les distractions qui sont le plaisir des infortunés. Je sortais un soir de l’Opéra d’Alessandro, donnant le bras au bon vieux Chevalier de Morsall, échappé miraculeusement, avec ses compagnons de la grotte du Mont-Stolberg, et que j’avais retrouvé chez le Cardinal. Nous nous entretenions de nos revers passés, et par contraste avec ma situation présente, je me livrais à une espèce de sérénité et de joye, quand tout-à coup j’apperçois sous la lampe qui éclairait l’escalier principal, un grand homme sec, un spectre ne m’eût pas glacée davantage. Cet être aux yeux étincelans, à la face blême, me fixe, pose son index au front, comme pour m’indiquer un souvenir menaçant ; puis tout-à-coup, appuye