Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/491

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 215 )


et plus que tout la transformation de cet être à demi-consumé, m’empêchent de le reconnaître d’abord. Je remarque seulement à travers ce voile de feu, que cette femme me fait signe d’une main de m’éloigner, et presse de l’autre contre elle, un phantôme blanc qu’elle porte avec peine. Elle veut crier, aucun son me parvient ; elle tend les bras, ce ne sont déjà plus que des ossemens. Consternée, frappée de pressentimens et de terreur, j’allais néanmoins m’élancer dans les caveaux lorsque le spectre parvient à mes pieds, s’y traîne, ouvre une couverture mouillée dont il enveloppait l’objet serré sur son cœur, et je reconnais qui ? Grand Dieu ! Edvinski sauvé et Zéphirina mourante. Elle avait couvert de son corps cet enfant adoré, elle mourait pour lui !