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chapitre xxxv

traicté de paix comprendre les Boudins ſauluaiges, ne les Saulciſſons montigenes[* 1] leurs anciens bons comperes & confœderez. Les Andouilles requeroient que la fortereſſe de Cacques feuſt par leur diſcretion, comme eſt le chaſteau de Sallouoir, regie & gouuernee : & que d’icelle feuſſent hors chaſſez ie ne ſçay quelz puans, villains aſſaſſineurs, & briguans qui la tenoient. Ce que ne peut eſtre accordé, & ſembloient les conditions iniques à l’vne & à l’aultre partie. Ainſi ne feut entre eux l’apoinctement conclud. Reſterent toutesfoys moins ſeueres & plus doulx ennemis, que n’eſtoient par le paſſé. Mais depuys la denonciation du concile national de Cheſil, par laquelle elles feurent farfouillees, guodelurees, & intimees : par laquelle auſſi feut Quareſmeprenant declairé breneux hallebrené & ſtocfiſé en cas que auecques elles il feiſt alliance ou appoinctement aulcun, ſe ſont horrificquement aigriz, enuenimez, indignez, & obſtinez en leurs couraiges : & n’eſt poſſible y remedier. Plus touſt auriez vous les chatz & ratz : les chiens & les lieures enſemble reconcilié.


  1. Montigenes. engendrez es montaignes