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Page:Rabelais marty-laveaux 03.djvu/370

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362 LETTRES ET DOCVMEKTS.

à Monf. de Xainftes, car il n’eft encores retourné de Naples où il eltoit allé comme vous ay efcript. Il doibt eftre icy dedans trois iours. Lors ie luy bailleray vos lettres premières & quelques iours après bailleray vos fécondes & foUiciteray pour la refponfe. l’entends que ny luy ny les Cardinaux Saluiati & Rodolphe, ny Philippes StrofTy auecques fes Efcus n’ont rien faift enuers l’Empereur de leur entreprife combien qu’ils luy ayent voulu liurer ou nom de tous les foreftiers & bannis de Florence vn million d’or du contant, paracheuer la Rocca com- mencée en Florence & l’entretenir à perpétuité auecques garnifons compétentes ou nom dudid Em- pereur, & par chacun an luy payer cent mille ducats pourueu & en condition, qu’il les remiil en leurs biens terres & liberté première. Au contraire le Duc de Florence a ei\é de luy receu très honnorable- ment & à fa prime venue l’Empereur fortirt au de- uant de luy & poj} manus ofcula le fîft conduire au chafteau Capouan en ladide ville ouquel eft logée fa baftarde & fiancée audift Duc de Florence, par le Prince de Salerne viceroy de Naples marquis de Vafl Duc d’Albe & aultres principaulx de fa Cour : & là parlementa tant qu’il vouluft auec elle la baifa & fouppa auecques elle. Depuis les fufdifts Cardi- naulx Èuefque de Xaindes & Stroffy n’ont ceiïe de foUiciter. L’Empereur les a remis pour reiblution finale à fa venue en cette ville. En la Rocqua qui eft vne place forte à merueilles que ledift Duc de Florence a bafty en Florence au deuant du portail il a faift peindre vn Aigle qui a les aides aulTi grandes que les moulins à vent de Mirebalais comme pro- teftant & donnant entendre qu’il ne tient que de l’Empereur. Et a tant finement procédé en fa tyran-