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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/374

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366 COMMEXTAIRE,

sorte de supplément où nous avons placé des pièces que nous n’avions pu nous procurer lors de notre pre- mier travail, ou qui n’avaient pas à nos yeux un ca- ractère d’authenticité assez incontestable pour que nous nous soyons décidé à les introduire dans les volu- mes de texte. Toutefois nous nous sommes bien gardé de placer, même dans ce supplément, les « quatre pièces inédites provenant des papiers du généalogiste Letel- lier… datées de Rome, de Plaisance, etc. » signalées par BurgauddesMarets (t. 11, p. 629 de sa seconde édition) qui les rejetait sans hésitation à cause des fautes dont elles fourmillent et de l’impossibilité de les faire concorder avec ce qu’on sait de la vie de Rabelais. A plus forte raison ne nous sommes-nous pas arrêté un instant aux fabuleuses lettres de Charlcs-Quint à Rabelais. (Voyez les articles de M. Gachard dans la Presse du 21 sep- tembre 1869 et dans le Bulletin de l’Académie de Bel- gique, t. XXII, XXIII et XXIV, 2" série). Mais nous croyons au coiitraire devoir reproduire ici une longue et curieuse lettre de Rabelais à Budé, insérée en 1860 dans le Bulletin du bibliophile belge (t.. XVI [2® série, t. vu] p. 173). M. Auguste Scheler nous apprend qu’elle avait alors été acquise récemment par M. Heus- sner, l’éditeur du Bulletin^ « d’un particulier du Nord de l’Allemagne, » qui l’avait reçu de son beau-père. Il faut avouer que tout ce qui touche à cette origine est un peu vague. Néanmoins cette pièce, achetée par M. Boone, libraire à Londres, entre dans la collecr tion de M. Young et est vendue 1,250 francs le 30 avril 1869. Cela n’empêche pas Rathery de faire dans sa biographie de Rabelais et dans V Intermédiaire toutes sortes de réserves à son égard. En 1878, on la voit reparaître dans l’inventaire des autographes de M. Benjamin Fillon (7° série, p. 54, n° 866). Il l’avait payée deux mille cinq cents francs à M. Feuillet de Couches, qui l’avait achetée à Londres. M. Etienne Charavay, dont tous les amateurs apprécient la conscien- cieuse compétence, s’exprime ainsi dans la description