Aller au contenu

Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T3.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Après le soleil couché, dit-elle, je me trouverai au bout du rempart d’orient ; mais alors, ajouta-t-elle, la garde sera placée : que fera Bernardin pour n’être pas remarqué ?

— C’est justement ce que je lui ai dit, mademoiselle, et il m’a répondu qu’il avoit la clef de la porte qui communique du rempart avec la cour, et qu’il entreroit par-là ; quant aux sentinelles, on n’en met point au bout de la terrasse, parce que les grands murs et la tour de l’orient suffisent de ce côté pour garder le château, et s’il fait bien obscur, on ne pourra le voir de l’autre extrémité.

— À la bonne heure, dit Emilie, j’entendrai ce qu’il veut me dire, et je vous prie de m’accompagner ce soir sur la terrasse.

— Il voudroit qu’il fît un peu noir, reprit Annette, à cause des sentinelles.

— Emilie réfléchit encore, et dit qu’elle serait au rempart une heure après le soleil couché. Dites à Bernardin, ajouta-t-elle, d’être ponctuel à l’heure, je pourrois bien aussi être remarquée par M. Montoni. Où est-il, je voudrois lui parler.

— Il est dans la chambre de cèdre, qui tient conseil avec les deux autres. Il va leur donner un festin pour réparer, je pense,