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Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T4.djvu/192

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mente. Les bois étoient sans mouvement ; les nuages que le jour, encore douteux, commençoit à rendre transparens, sembloient à peine se mouvoir dans l’atmosphère. Un soldat, à pas mesurés, se promenoit sur la terrasse ; deux autres, plus éloignés, fatigués de leur garde, dormoient au bord du parapet. Emilie respira les parfums de l’air et de la végétation ranimée par la pluie de la nuit ; elle écouta encore, cherchant à entendre quelques sons de musique, n’entendit rien, ferma sa fenêtre, et alla chercher un peu de repos.


CHAPITRE VIII.

Plusieurs jours se passèrent dans l’attente. Ludovico avoit seulement appris par des soldats qu’il se trouvoit un prisonnier dans l’appartement indiqué, que ce prisonnier étoit français, et qu’il avoit été pris dans une escarmouche qui avoit eu lieu avec un détachement de ses compatriotes. Durant cet intervalle, Emilie échappa aux persécutions de Bertolini et de Verezzi en se confinant dans sa chambre. Quelquefois, le soir, elle se promenoit dans le corridor.