Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/58

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on a établi des clubs, non moins incendiaires, qu’aristocratiques ; ils sont parvenus à tromper quelquefois la religion du commissaire Polverel[1] ».

« Les Blancs ne veulent point envoyer des députés à la Convention Nationale, ils craignent, disent-ils, pour la liberté générale et ils craindroient par leur présence d’y donner leur assentiment ».

« En récompense ils s’accommoderoient très-fort d’une assemblée coloniale qui put contrebalancer les pouvoirs des délégués de la nation et déclarer au besoin l’indépendance de la colonie ».

« Ne croyez pas que la présence des citoyens de couleur peut rompre cette mesure, la masse de ces hommes est trop peu éclairée, pour lutter dans une assemblée contre les blancs ».

« La réunion de tous les partis est gravée dans nos cœurs, il n’y a que la résistance de nos ennemis à la loi qui entretient la méfiance ».

« Nous sommes ici dans de si grandes inquiétudes que si, par malheur l’archevêque

  1. Lisez la lettre de Rochambeau, insérée dans mes réflexions et imprimée.