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Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/26

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lentement, une progression constante. — 20 ans après en 1750 — un recensement officiel et nominal nous y montre 483 âmes ayant feu et lieu à Détroit et dans la campagne environnante. Si nous y joignons la petite population demi flottante, demi résidente qu’y entretenait le commerce des fourrures, nous pouvons hardiment affirmer que l’on comptait alors à Détroit au moins 550 habitants sans compter la garnison qui était alors de 100 hommes ; la moyenne des naissances était alors de 22 à 25 par an — en 20 ans la population s’était donc presque triplée.

On y comptait à cette époque 1070 arpents de terre en valeur, 160 chevaux, 682 bêtes à cornes, etc. ; on indique jusqu’au nombre des volailles, 2187. Il est donc visible que la culture avait pris au Détroit une importance notable, qui commençait à balancer au moins celle du commerce des fourrures.

Cette date de 1750, est une des époques notables de l’histoire du Détroit et mérite d’arrêter notre attention. En 1746, le Canada eut pour gouverneur un homme fort distingué, M. de la Galissonnière — le même qui détruisit la flotte Anglaise quelques années après dans les eaux de Minorque.

Cet homme remarquable qui malheureuse-