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Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/46

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cœur, leur hospitalité, leur politesse, et pour la grandeur de courtoisie qui s’était perpétuée parmi eux — les premiers Anglais qui vinrent dans le pays, bien qu’ils fussent les vainqueurs, et malgré la forte dose de suffisance vaniteuse, dont la nature les a doté, se sentirent plus d’une fois troublés devant la dignité native et respectable de ces hommes simples et retirés, mais qui avait pour eux le bénéfice de la tradition et de la race.

Plusieurs d’entre-eux descendaient des gentilshommes français, officiers dans les garnisons successives qui vinrent dans ce poste ; tous sortaient de ces fiers aventuriers, que la passion des entreprises et des voyages hazardeux poussait alors vers l’Ouest, bien plus que le désir du gain — j’ai pu éclairer l’origine de quelques unes de ces familles : les Marsac Durocher, les Dequindre — les Chabert-Joncaire — les Navarre — les Legrand — les Dagneau-Douville — de MorasDouaire de Bondy — appartenaient à des familles de gentilshommes. Un grand nombre ont eu pour ancêtres les anciens militaires de la garnison qui se fixèrent dans ce pays ; je citerai : Dupuys dit Beauregard — Steve dit Lajeunesse — Bombardier dit La Bombarde — Vessière dit La Ferté — Casse dit St. Aubin — Barthe dit Belœil — Bienvenu dit Delille — Poirier dit La