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Page:Rameau - Notes historiques sur la colonie canadienne de Detroit, 1861.djvu/66

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comme vous, à se grouper comme vous, à se serrer tous ensembles, de telle sorte que vous appuyant désormais les uns sur les autres, vous vous souteniez en toute circonstance pour vous conserver, pour vous étendre, et pour vous défendre contre tous ceux qui vous seront hostiles sur un bord ou sur l’autre du Détroit.

De cette façon vous doublerez votre force pour vous faire respecter, et vous faire rendre justice, surtout en vous tenant étroitement unis avec le Bas-Canada qui a le nombre et la force pour se faire écouter, et auquel de votre part vous pourrez être de quelque utilité par vos votes dans les élections. Lorsque vous aurez constitué parmi vous des sociétés de St. Jean-Baptiste, tachez de vous tenir en correspondance avec quelques-uns des hommes dévoués qui se préoccupent activement au Canada de leur nationalité ; vous pourrez vous abonner aussi à quelqu’un des journaux canadiens qui paraissent toutes les semaines, le prix n’en est point élevé il est de deux dollars par an, et on ferait circuler ces journaux entre tous les membres de la société dans les paroisses.

Travaillez ainsi hardiment et résolument au maintien de votre nationalité, travaillez-y avec persistance et bon espoir. Est-ce donc le moment de se décourager, lorsque évidemment vous croissez si rapidement en nombre, tandis que