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Page:Ratel - La Maison des Bories.pdf/167

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LA MAISON DES BORIES

— Vous ne répondez pas ? dit la petite fille. Alors vous pensez que ce sera toujours la même chose ? Vous ne connaissez pas de remède ?

Que répondre ? Je balbutie lâchement :

— Peut-être.

Sa figure s’éclaire lentement, par degrés. Un lever de soleil. Qu’ai-je dit ? Comment revenir sur cette parole ?

— Ah ! je savais bien. Je savais bien que vous alliez tout arranger, Carl-Stéphane. Quand je vous ai vu la première fois, j’ai pensé tout de suite que vous alliez tout arranger. Non, pas exactement tout de suite, mais un peu plus tard. Mais ça n’a pas d’importance, tout de suite ou plus tard. Je suis bien contente, mon petit Carl-Stéphane. Vous venez prendre le thé ? Soyez tranquille, je ne dirai rien à personne.

Et maintenant, me voilà seul en face de cet engagement contracté malgré moi, et qui me pousse en avant avec une force terrible. Il n’y a plus que deux chemins, devant moi. Sur l’un, ils m’accompagnent. Sur l’autre, je suis seul.

Faites, faites, faites que je puisse prendre le premier !