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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/111

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À BAIA

l’interrompre. Dès qu’il arriva, la vieille sortit en faisant une horrible grimace, affectant de ne pas le regarder, de le traiter comme un animal impur.

Vatinius trouva la pauvre Statilia en larmes et toute tourmentée des menaces de la Juive.

« Aimes-tu beaucoup Cadicia ? lui demanda notre maître intrigant.

— J’aurais voulu ne jamais la connaître, repartit la jeune femme au milieu de sanglots.

— Est-ce que cela te ferait plaisir, continua Vatinius, de remplacer Cadicia auprès de son amant ? »

Statilia eut un sourire, regarda l’enfant qui dormait dans son berceau, puis leva sur Vatinius un regard interrogateur. Elle craignait une plaisanterie.