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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/120

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LA SAISON

sorti de la cour avec le message, reparut sans toge, le regard noyé de larmes, le ventre secoué de sanglots, fléchissant sur ses genoux, se bourrant de temps à autre les yeux de son poing, et poussant de petits grognements d’animal en cage.

Pétronia n’avait pas vu entrer le courrier ; elle fut touchée, plus qu’aucune autre, de l’extrême douleur de Scévinus. Pour elle, l’unique cause de ces pleurs était l’infidélité trop évidente de cette peste de Cadicia. Cette faute la blessait dans son orgueil comme si Cadicia eût été sa fille.

Elle s’approcha de Scévinus qui poussait toujours de petits cris en se frottant les yeux, pareil à un écolier qui vient de recevoir la