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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/143

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À BAIA

je voudrais que Scévinus m’aimât, mais d’un véritable amour, qu’il m’adorât, là ! qu’il fût tout le temps à mes pieds. Ah ! si le barbu me procurait l’amour de Scévinus, vois-tu, je ne sais ce que je ne lui ferais pas ! Il n’est pas joli, il n’est pas jeune, eh bien ! je serais à lui s’il le voulait. Pas la nuit — les nuits sont à mes amis — mais le jour, oui, le jour je n’aurais rien à lui refuser. »

Une telle requête, venant d’une bouche si gracieuse, ne pouvait être dédaignée. Je la transmis au vieux sorcier. Immédiatement, en homme qui peut tout promettre, il me fit répondre à Statilia :

« Oui, ma fille, tu aimeras Scévinus et Scévinus t’aimera. Vous serez heureux en Christus. Car la