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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/147

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À BAIA

attendions notre souper, nous nous désolions de ne point voir paraître notre hôte, et nous dépêchâmes vers lui le philosophe, inquiets d’un retard aussi prolongé.

Cadicia avait enfin essuyé ses larmes ; et elle écoutait avec quelque attention les remontrances de la Juive, dont n’avait pu l’éloigner qu’un mouvement de colère.

« Vois-tu, mon enfant, disait Pétronia d’un ton radouci, il faut savoir se contenir. Est-ce qu’à table, par exemple, tu dévores tous les fruits qui te semblent bons ? Non ; d’abord parce que cela ferait mal à ton petit ventre ; ensuite parce que tes voisins seraient mécontents et ne manqueraient pas de t’exprimer d’une façon malhonnête leur désagrément. En amour, tu dois te