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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/158

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LA SAISON

Nous comprîmes qu’il s’agissait de Scévinus, et ce coup inattendu de la Fortune qui brisait une destinée si heureuse et allait livrer au hasard tant de richesses et d’existences nous fit courir, je l’avoue, un léger frisson. Pétronia, qui avait suivi Cadicia, s’arrêta, glacée de stupeur ; elle resta immobile quelques instants, puis, comme si elle ne pouvait survivre à son maître, elle poussa un grand cri et tomba la face contre terre, tandis que les femmes couraient se mêler aux esclaves qui pleuraient cette fin soudaine.

Scévinus était assis dans le bassin de marbre, le menton enfoncé dans la poitrine, les yeux d’agate grands