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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/39

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À BAIA

comme tu le dis, tu m’aimerais encore davantage. Va-t’en ! Tu me dégoûtes. » Il n’y a pas eu moyen de l’apaiser. J’ai vu que j’étais perdu, car Cadicia enrage de n’avoir pas d’homme sous la main. Mais elle en trouvera, je n’en doute pas ; or, comme elle me déteste, son ami deviendra nécessairement mon ennemi. C’en est fait de ma faveur. Je ne serai plus le petit pâtissier qui donne aux lèvres de la maîtresse de délicates friandises d’amour ; je ne serai plus le gros bouffon qui met en liesse les faces les plus renfrognées ; on ne dansera plus, on ne rira plus avec moi. Si on ne me jette pas dehors tout de suite, ce sera pour m’oublier dans un coin, comme une poupée sans tête. »

Vatinius reprit, après un soupir :