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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/57

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À BAIA

fense, des efforts timides des esclaves pour m’empêcher de pénétrer dans la chambre, je m’approchai de la jeune femme :

« Tu ne voudrais pas me chasser, si tu savais quelle bonne nouvelle je viens t’annoncer. Statilia, ton amie, est arrivée à Baia. »

Elle était si occupée de sa toilette qu’elle ne fit pas d’abord attention à mes paroles. J’insistai :

« Ta bouche ne se souvient plus ? »

Je n’eus pas besoin de beaucoup d’éloquence pour réveiller sa mémoire.

« Statilia est là, bien sûr ? me demanda-t-elle. C’est vrai ? Tu ne mens pas ? Oh ! comme je suis contente ! Entends-tu, maman, Statilia est là ! »