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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/78

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LA SAISON

Mais il s’agissait bien d’ennui ou de plaisir ! Avec Épicharis, c’est toute mon existence — rien que cela ! — qui était en jeu.

Cela t’étonne ? c’est la vérité. Voici ce qu’on m’a raconté dans Baia :

Épicharis ne pouvant plus être maîtresse et refusant d’être entremetteuse, emploie désormais ses loisirs à conspirer contre César. Un vieux sénateur, disgracié et perdu de dettes, qui autrefois lui a fait du bien, et dont sa bouche avait soif comme d’un jeune galantin, lui a donné ces belles idées de complot. C’est un moyen de ramener autour d’elle ses anciens amants. Invoquant l’amour de la patrie, faute de pouvoir inspirer d’autres sentiments, elle s’adresse à la vertu des citoyens