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NOTES.

(6) Ce mot, qui a passé de l’ancien persan dans le moderne, a un grand nombre de significations, dont la principale est essence, principe, base, mature. Voici celles que lui assigne le fameux dictionnaire intitulé Ferhang Djihânguyry, فرهنك جهانكيري, dont je donne une notice ci-après, t. II, pag. 86-88, note b : « Mâyéh a trois significations : 1.° une quantité, comme le prouve ce vers de Râzy êd-dyn de Nichâboùr : Que de chagrins j’ai dévorés de la part de mon ami, jusqu’à ce que les larmes de sang que je versai rendirent mon cœur immobile ! 2.° la matière, substance de chaque objet ; 3.° il a le même sens que Mâyoùn, que nous allons indiquer.

Mâyoùn est le nom d’une vache qui allaita Fêrydoùn : on la nomme également Bermâyéh et Bermâyoùn. »

مايه ء ســــــــر هعني دارد آول هقدار باشد و رضي الدين نشابوري اسن
چر هايه رخ كشيدم زيار تا اين كارء
بآب ديلُ خون جكر كرفتر قرارء
دوَم هادّه هر چيزرا كويند
سيوَم ععني مايون است كه مرقوم شدءٗء
مايون ء بام كاويست كه فريدونرا شير داده و آنـر هايــــر و بر هايون ذيز كويدءٗء

Suivant le dictionnaire de Meninski, Bermâyéh et Bermâyoùn est le nom d’un taureau ou d’un bœuf qui appartenoit seulement à Fêrydoùn ; mais je crois que ce savant lexicographe a été dupe du laconisme du Ferhang Cho’oùry فرهنك شعوري, qu’il a pris pour guide, et dont l’autorité n’équivaut pas à celle de Ferhang Djihânguyry.

(7) Voyez, p. 425, ma note 53 sur le Traité de la littérature des Hindous.

(8) Cette dissertation fut composée en 1784, c’est-à-dire, un an après l’arrivée de M. Jones aux Indes. (Voyez, tome II, page 130, la description