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NOTES.

feu. Comme ce mot ne se retrouve pas en qobthe ou égyptien moderne avec cette signification, le savant la Croze et Jablonski ont cru le reconnoître dans ϕψϫϣ [ordonnateur, régulateur] ; titre qui, selon eux, répond parfaitement à l’idée que les prêtres égyptiens avoient de la puissance et des travaux de cet ancien dieu-roi, qui eut le Soleil pour successeur. C’étoit aussi, suivant eux, l’intelligence éternelle, un feu subtil et pur, supérieur à toutes les planètes et aux étoiles, d’où toutes les âmes émanoient pour descendre sur la terre, et vers lequel elles retournoient après un certain temps, &c. Voyez de plus amples détails dans le Pantheon Ægyptiorum de Jablonski, tome Ltr, pag. 44-52.

(147) Voyez ma note 144, p. 289.

(148) Ce mot signifie proprement arme à feu. L’origine mythologique que l’on donne aux armes dont les Dêvatas ou Dieux se servirent contre les Asours ou mauvais génies dans le saty-youg, prouve leur haute antiquité ; et il n’y a pas de doute que les Indiens, les Tibétains et les Chinois ne connussent une composition pyrique très-semblable à la poudre à canon, bien des siècles avant que cette invention infernale parût en Europe. Quant à moi, je suis persuadé que la poudre à canon, aussi-bien que l’imprimerie, la boussole, la papeterie (toutes découvertes dont nous nous sommes trouvés enrichis en moins de trois siècles), nous ont été rapportées de l’Orient, soit par quelques voyageurs, soit par les croisés. J’ai développé cette idée dans mon Mémoire sur l’origine de la poudre à canon, dont un extrait a été imprimé dans la Décade, an VI, … Voyez la description d’un rocket ou espèce de fusil indien, dans Craufurd's Sketches chiefy relating to the religion, history, manners &c. of the Hindoos, tome II, pag. 54-55, et le dessin de la même arme, gravé sur le frontispice du même volume, 2.e édit.

(149) M. Jones veut ici parler de son Mémoire sur les modes musicaux des Indiens. Ce mémoire se trouve dans le tome III de ce recueil, n.° VII.

(150) M. Jones écrit ailleurs ragymala, prononcez raguymala [collier de sons musicaux]. Ce système peut être regardé comme l’invention la plus agréable des anciens Hindous, et la plus belle union de la peinture avec la mythologie poétique et la vraie théorie musicale.