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Page:Reclus - Correspondance, tome 1.djvu/58

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À Élie Reclus, chez Lady Sparrow, Huntingdon.


8 mars 1852.

Rien ne m’empêche de perdre mon temps à t’écrire, car mon feu s’est éteint, je grelotte, comment pourrais-je faire quelque chose d’utile ?

D’abord, ô homme, as-tu pris racine là-bas ? Si oui, je me réjouis, car ce sont des sous, ce sont des dessins, des cartes, des joies, des Australies diverses. Reste donc pregainger[1].

Mais si non, quand reviendras-tu ? Mes divers petits arrangements misérables, mes chicanes de haillons, mes batteries pouilleuses, tout cela ne demanderait pas mieux que de savoir le jour et l’heure de ton arrivée en chair et en os.

Je prévois d’ici que, là-dessus, tu n’en sais pas plus long que moi ; en tout cas, si je ne puis devenir Grocer ou Milliner ou bien Ironmonger[2], tâche de tomber comme une bombe le jour où je me mettrai poliment à la porte, parcourant les rues de Londres, à la recherche d’une position sociale.

  1. Pourvoyeur en titre.
  2. Épicier, mercier, quincaillier.