du grand mur et de ceux qui résident au sud. Quelle que soit, quant à la race, l’origine première, les gens ont dû se différencier de l’un et de l’autre côté : ceux-ci sont restés Mongols, en harmonie avec leurs steppes à gazon rare, à mares clairsemées et à maigres rivières ; ceux-là sont devenus Chinois, bêcheurs acharnés du sol meuble que renouvellent les eaux débordées de leurs fleuves.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/49/D047-_da-kur%C3%A9_ou_urga%2C_seconde_m%C3%A9tropole_buddhiste_-liv2-ch11.jpg/440px-D047-_da-kur%C3%A9_ou_urga%2C_seconde_m%C3%A9tropole_buddhiste_-liv2-ch11.jpg)
D’après une photographie de M. A. Ular.
Malgré de très grandes diversités, puisque la Mongolie possède de très beaux pâturages et qu’on y rencontre aussi de vastes déserts sans eaux : étendues de pierres, nappes salines ou successions de dunes, l’ensemble de la contrée présente un caractère moyen bien marqué. D’une manière générale on peut y voir un long plateau de mille à douze cents mètres d’altitude, légèrement déprimé en son centre et présentant au nord et à l’est un rebord de montagnes, massifs ou arêtes. Vers le sud, c’est-à-dire du côté de la Chine, des granits, des coulées de laves marquent la chute du plateau, mais non pas d’une manière uniforme : les eaux ont entaillé l’épaisseur