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Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/413

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monarchie une et chrétienne

triomphalement à la tête de ses armées, les plus solides du continent.

Cl. J. Kuhn, édit.

l’escorial de philippe ii
à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Madrid.

Son père Charles Quint n’avait pas réussi à lui assurer le trône de l’empire, mais il l’avait marié à la reine d’Angleterre, Marie, ce qui lui servit seulement à se faire détester par le peuple anglais comme le monstre par excellence, comme le « démon du midi ». Après la bataille aventureuse d’Alkazar el kebir (1078), où Sebastiâo disparut, Philippe II, héritier indirect de la couronne du Portugal, réussit par la force à faire prévaloir ce qu’il appelait son « droit ». Toute la péninsule Ibérique eut à reconnaître le même souverain, et du même coup, toutes les immenses possessions mondiales de l’Orient et de l’Occident, toutes les Indes de l’Ancien et du Nouveau Monde, toutes les terres d’au deçà et d’au delà que séparait le fameux méridien d’Alexandre VI, divisant la planète en deux moitiés, tout cela devint le domaine incontesté du moine de l’Escorial. La conséquence fatale fut que ses embarras en augmentèrent.