Aller au contenu

Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/503

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
471
guerre de trente ans

grands États recueillirent le bénéfice de leur victoire sur la maison d’Autriche ; l’indépendance de la Suisse et celle des Provinces Unies furent pleinement reconnues ; la Suède reçut un morceau du territoire germanique, et la France se fit assurer la paisible possession des évêchés de Metz, Toul et Verdun, ainsi que celle des campagnes de l’Alsace. Naturellement, il fut stipulé que les conventions réglées entre les puissances auraient un caractère « éternel ». Du moins, cette éternité dura-t-elle un siècle et demi, jusqu’à la Révolution française.

Cl. J. Kuhn, édit.

cathédrale de metz (1332-1546)


La paix de Westphalie fut le point de départ de toute la politique nouvelle en Europe, politique dont le dogme initial faisait de la « maison de France et de la maison d’Autriche comme les deux pôles desquels descendaient les influences de paix ou de guerre »[1]. Lors du traité, les trois cent cinquante-cinq États souverains de l’Allemagne étaient absolument épuisés, sans force pour agir au dehors, incapables même d’empêcher les peuples voisins de faire du territoire germanique

  1. Ernest Nys, La Notion et le Rôle de l’Europe en Droit international.