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Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/545

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cosaques zaporogues

dangers. Même une contrée d’environ 50 000 kilomètres carrés avait été délimitée au sud de Tcherkasî, entre le Dniepr et les sources de l’Ingul et de l’Ingulets, pour constituer une marche complètement interdite. Mais, si le dépeuplement de ces terres fertiles mettait enfin un terme aux incessantes luttes des Turcs mahométans et des Cosaques chrétiens, ce dépeuplement même appelait de toutes parts la multitude des immigrants. En même temps que les libres Zaporogues, affluaient des serfs fugitifs ainsi que des colons dépendant plus ou moins de seigneurs qui s’étaient fait concéder ou qui s’étaient de main-forte approprié des terres.

Cl. J. Kuhn, édit.

le kremlin, moscou

Toutefois, les riches concessionnaires, Polonais pour la plupart, ne pouvaient attirer d’immigrants sur leurs terres qu’à la condition de promettre aux paysans une liberté au moins temporaire. C’est avec enthousiasme que la foule des malheureux faméliques du Nord se rua vers les campagnes fertiles du Midi, où elle devait trouver une glèbe qui lui appartint bien en propre. En quelques années, des Lithuaniens par cen-