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et l’idéal anarchique

remplacement d’un roi par un autre roi, d’un ministre ou d’une favorite par un autre conseiller ou par une nouvelle maîtresse. Mais de pareils changements, n’ayant aucune importance sociale et ne s’appliquant en réalité qu’à de simples individus, pouvaient s’accomplir sans que la masse du peuple eût la moindre préoccupation de l’événement ou de ses conséquences : il suffisait que l’on trouvât un sicaire avec un poignard bien affilé, et le trône avait un nouvel occupant. Sans doute, le caprice royal pouvait alors entraîner le royaume et la foule des sujets en des aventures imprévues, mais le peuple, accoutumé à l’obéissance et à la résignation, n’avait qu’à se conformer aux velléités d’en haut : il ne s’ingérait point à émettre