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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/23

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ne sera point en peine en l’année de la sécheresse, et ne cessera point de porter du fruit. »

(II) Un autre frère nous écrit :

« Dans bien des occasions, j’avais présenté des remarques semblables aux frères ; mais on voit des impossibilités à réaliser Rom. XIII, 8, tant est invétérée dans nos mœurs l’inclination à avoir recours au crédit, et cela, le plus souvent, auprès des gens du monde, au lieu d’attendre avec patience la délivrance du Seigneur. Il y a, je n’en doute nullement, dans les voies de Dieu à l’égard des siens, un but particulier, et ces exercices variés du cœur et de la foi ont certainement pour but de nous amener à avoir affaire avec Dieu dans toutes nos circonstances. Si donc l’enfant de Dieu a recours au crédit qu’on lui accorde, cet exercice manque et le but que Dieu se proposait à l’égard de son enfant n’est pas atteint. De cette manière (honnête en apparence) de se passer de Dieu dans l’épreuve, il résulte qu’Il nous devient étranger. Quel résultat ! — Être obligé à l’homme et non à Dieu, n’est pas une chose heureuse, car, au point de vue de notre profession de la vérité, il est facile de voir qu’on est comparativement faible pour parler de la vérité à ceux auxquels on doit. C’est un mal, évidemment, et une telle expérience devrait, ce semble, en faire rechercher la cause et la confesser, dès qu’on l’a trouvée.

» Je voudrais aussi, que l’attention des chrétiens aisés ou riches fût attirée davantage sur la jouissance qu’il y a pour le cœur « à prendre part aux nécessités des saints, » — sur la responsabilité qui leur incombe d’avoir à cœur les intérêts de ces membres souffrants de Christ, afin que, par une épreuve trop longue, ils ne