à Vardhamânaka, le seigneur Chârudatta s’est rendu dans le jardin Pushpakarandaka.
Vasantasenâ. — Quels ordres lui a-t-il donnés ?
L’esclave. — D’atteler à la litière avant le jour pour vous emmener.
Vasantasenâ. — Où dois-je aller ?
L’esclave. — Retrouver Chârudatta.
Vasantasenâ, l’embrassant. — Ah ! tant mieux, je ne l’ai pas bien vu cette nuit (4) et je pourrai le contempler maintenant distinctement. Mais, dis-moi, me trouvé-je dans l’intérieur des appartements ?
L’esclave. — Non-seulement vous êtes dans l’intérieur de la maison, mais vous avez pénétré en même temps dans le cœur de tout le monde.
Vasantasenâ. — La famille de Chârudatta n’éprouve-t-elle pas de chagrin (5) ?
L’esclave. — Elle en éprouvera.
Vasantasenâ. — Et quand cela ?
L’esclave. — Quand vous partirez, Madame.
Vasantasenâ. — C’est à moi d’être affligée d’abord (6). Prends donc ce collier de perles, va trouver ma respectable sœur (7), l’épouse de Chârudatta, prie-la de l’accepter en lui disant que, vaincue par les mérites du seigneur Chârudatta, je suis désormais son es-