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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/134

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Relation Hiſtorique


„ la famille s’alloit refugier dans quelqu’autre maiſon, le mal s’y tranſportoit auſſi, & y faiſoit le même ravage.

„ 3°. Que cette maladie étoit uniforme preſque dans tous les ſujets, de quelque condition qu’ils fuſſent, & caracteriſée par les mêmes accidens, ſur tout par les bubons, les charbons, les puſtules livides, tâches pourprées, commençant d’ailleurs par les mêmes accidents, qui dénotent ordinairement les fiévres malignes, tels que ſont les friſſons, les maux de cœur, le grand abatement des forces, la douleur de tête gravative, les vomiſſemens, nauſées, enſuite la chaleur ardente, les aſſoupiſſemens, les délires, la langue ſéche & noire, les yeux étincelans, égarés, ou mourans, le pouls inégal & concentré, quelquefois fort élevé, la face cadavereuſe, les mouvemens convulſifs, & les hemorragies.

„ Pour ce qui concerne les cauſes, ils convinrent pareillement que ce mal n’avoit commencé à ſe faire ſentir qu’à l’arrivée d’un Vaiſſeau