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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/151

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de la peſte de Marſeille


dans les Hôpitaux. On voit par-là, que ſi on a manqué de Medecins & de Chirurgiens dans cette triſte conjoncture, & ſi on a été obligé d’en faire venir de tout côté, c’eſt moins par la déſertion de ceux de la Ville, que par la mortalité, & par les raiſons qu’on trouvera ci-aprés.



CHAPITRE XI.


Deſolation intérieure des maiſons.



QUand on n’enviſage la contagion que par ſes commencemens, il eſt difficile qu’on ne s’y laiſſe ſurprendre. Ce n’eſt d’abord qu’un ſeul malade qui paroît attaqué, dans lequel on trouve toûjours quelque dérangement de conduite, auquel on raporte la cauſe du mal : quelques jours après il en tombe un autre, même prévention encore ; celui-ci eſt ſuivi de quelques autres ; les progrès du mal ſont inſenſibles ; ſouvent il ſemble s’arrêter tout court, & puis reprendre de nouvelles forces : enfin, croiſſant tout à coup, il vient