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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/199

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de la peſte de Marſeille


ter, il peut quand il le jugera à propos faire ceſſer les tribulations ſous le poids deſquelles nous gémiſſons, ſa bonté eſt mille fois plus grande que nôtre malice, il ne veut point la mort du Pécheur, mais ſa converſion & ſa vie. Proſternez donc à ſes pieds avec le ſac & la cendre, implorons ſa miſericorde, & tâchons par nôtre ſincere & prompt repentir, de toucher de compaſſion pour nous ſon cœur adorable qui a aimé les hommes, même ingrats & pécheurs, juſques à s’épuiſer & ſe conſumer pour leur témoigner ſon amour : ſi nous nous adreſſons à lui avec des cœurs veritablement contrits & humiliés, attendons avec confiance que nous n’en ſerons point rejettés, & que dans ce Dieu fait Homme, ſource inépuiſable de toutes les graces, nous trouverons un remede prompt & aſſûré à tous nos maux & la fin de nos malheurs. C’eſt en ſon Nom que nous devons prier, ſi nous voulons obtenir l’effet de nos demandes, en ſon Nom, & par la force & la vertu de ſon St. Nom s’operent les plus grands prodiges.