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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/251

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de la peſte de Marſeille


terre, de donner des Commiſſaires aux quartiers qui n’en avoient pas, & en défaut d’Habitans, de nommer des Religieux, ce qui avoit été pratiqué dans les peſtes précedentes ; de prier Mr. l’Evêque de faire ceſſer entierement les Offices Divins dans les Egliſes où l’on diſoit encore quelques Meſſes, & cela pour empêcher la communication ; d’élever des potences dans les Places publiques, pour contenir la populace, & pour intimider les malfaiſeurs, & pluſieurs autres reglemens très-utiles. Mais leur principale attention fût de nettoyer les ruës des Cadavres, & de les faire promptement enlever.

Dès le commencement du ſecond periode du mal, il y avoit des Tomberaux deſtinés à porter les morts, & on avoit pris tous les Gueux & Vagabonds de la Ville, pour les faire ſervir de Corbeaux, ſous les ordres du Sr. Bonnet Prévôt de la Maréchauſſée, qui avoit ſous lui quatre Gardes. Les premiers ne durerent pas long-tems, non plus que ceux qui les releverent, & finalement ſoit qu’il ne s’en trouva plus dans la Ville, ſoit