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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/266

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Relation Hiſtorique


„ la Ville lui a des obligations infinies des ſervices ſignalés qu’il a eu la bonté de lui rendre dans cette calamité, mais qu’il ne leur eſt pas poſſible de la ſauver, s’il ne leur fait la grace de leur accorder encore cent Forçats, avec quatre Officiers de Sifflets (preſque tous ceux qui ont été précedemment accordés, étant morts ou malades) qu’ils s’en ſerviront ſi utilement, que pour les faire travailler avec plus d’exactitude à la levée de tous ces cadavres, ils s’expoſeront eux-mêmes, comme ils ont déja fait, à ſe mettre à cheval en Chaperon, à la tête des Tomberaux, & aller avec eux par toute la Ville ; que de plus, comme il importe que leur autorité ſoit ſoûtenuë de la force, dans un tems ou il ne reſte dans la Ville qu’une nombreuſe populace, qu’il faut contenir, pour empêcher tout tumulte, & maintenir par tout le bon ordre, ils le prient encore très-inſtamment, de vouloir leur donner au moins quarante bons Soldats des Galeres, ſous leurs ordres, pour les ſuivre, &