maintenir le bon ordre, s’il avoit pû
l’être dans ces premiers troubles. La
derniere étoit déja fort avancée par
les ſoins des Echevins, comme nous
l’avons déja fait voir ; il s’agiſſoit de
la finir entierement : pour cela Mr.
de Langeron donne de nouveaux ordres,
il procure de nouveaux ſecours,
les Forçats ne manquerent
plus, en ſorte que depuis le 1. Septembre
juſques au 26. On en reçut
quatre cens quinze : les Echevins
ſoûtenus du conſeil de Mr. le Commandant,
& animés par ſon exemple,
continuent à faire enlever les
cadavres, & s’y portent avec tant
d’ardeur, que dans peu de jours ils
parvinrent enfin à délivrer la Ville
d’une infection qui la ménaçoit d’une
perte entiere. Sur la fin de Septembre
on ne vit plus dans les ruës que
quelques cadavres qu’on y portoit
dans la nuit, & qui étoient enlevés
le jour même.
Les foſſes cependant ſont déja toutes remplies, on ne ſçait preſque plus où en faire de nouvelles : Mr. le Chevalier de Langeron intrepide aux dangers de la guerre, ne l’eſt pas